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Nostalgie, quand tu nous tiens

Lorsque nous avons vendu Bucéphale (notre camping-car américain), à Los Angeles il y a un peu plus d’un an, nous avions un pincement au cœur : tant de bons souvenirs nous liaient à ce fidèle compagnon qui nous avait bourlingués du Canada au Mexi­que à travers 18 Etats américains. Mais il fallait bien qu’un jour nous tirions un trait.

Depuis, le regret continuait à nous tenailler. Celui surtout d’un sentiment de liberté perdue : ne plus pouvoir prendre la route sans savoir où on coucherait le soir, ne plus pouvoir décider de rester ici ou d’aller là ; le désir de flâner sans souci de réserva­tion, de voyager en mangeant notre cuisine…

Peu à peu, l’envie de reprendre ce mode de vie nomade a commencé à nous tarauder l’un et l’autre. Un jour, nous avons commencé à lire les annonces spécialisées, puis à nous arrêter chez les loueurs ou marchands de camping-cars de la région. Jusqu’au moment où nous avons d’un commun accord constaté qu’il nous restait encore un grand nombre de choses à voir en Europe et un nombre limité d’années pour le faire. Alors, autant se décider vite.

Et on replonge !

C’est en fouinant sur Internet que nous avons finalement trouvé ce que nous cherchions : un véhicule spacieux (7 m), avec une chambre per­ma­nente à l’arrière, robuste et confor­table, mais d’un prix assez modique. Cette dernière exigence supposait qu’on accepte de rouler dans un véhicule assez ancien. Celui que nous avons trouvé, un Hymer-Mobil de 1982, fabriqué en Allemagne, n’a roulé que 130.000 km – ce qui est peu pour un Mercedes. Il a eu des propriétai­res soigneux et bons bricoleurs, qui l’ont doté d’un tas de gadgets bien pratiques. C’est à Cahors que nous sommes allés le voir en juillet et que nous avons rapidement conclu l’affaire.

A la recherche d’un nom

Nous ne voulions pas d’un autre Bucéphale, même affublé d’un n° 2, car pour nous ce nom était lié à trop de souvenirs bien précis. Après avoir épluché la mythologie et l'histoire, à la recherche d’un autre animal évocateur, nous nous sommes fait la réflexion suivante : avec Bucéphale, nous voulions conquérir les grand espaces, comme Alexandre-le-Grand avec son cheval. Mission accomplie.

Avec son successeur, nous ambitionnons de remonter le Rhône et de fran­chir les Alpes, avec tout notre fourniment, vers l'Autriche et l'Italie. Or, quelqu’un l’a fait bien avant nous : Hannibal ! Il partit – en 218 av. JC - avec 37 éléphants, mais ne revint qu'avec un seul. Nul n'en connaît le nom (s'il en avait un). Alors, pourquoi ne pas honorer la mémoire d'Hannibal lui-même ? C'était, comme nous, un familier du Maghreb, puisqu’il arrivait de Carthage. Il passa par Narbonne, Montpel­lier et Nîmes, avant de gagner Grenoble et les Alpes… Un précurseur !

Fils d'Hamilcar, frère de Salambô, il a laissé l'image d'un homme courageux mais qui ne fut jamais cruel. Il était aimé de ses soldats ; il a épargné Rome pour en éviter le pillage et conquis le reste de l'Italie. On dit encore de lui qu’il fut un exemple de vaillance et de détermination.  Napoléon lui-même professait une admiration sans bornes pour son génie. Et ce grand voyageur est mort vieux, au jour choisi par lui.

Certes, Bucéphale était le nom d'un cheval, alors que Hannibal est celui d'un homme. Mais à travers lui, on honore la puissance, la robustesse, le courage de l'éléphant, donc de notre Hymer 660, des ses 3.450 kg et de ses 110 chevaux.

Un peu tiré par les cheveux, certes, mais ça ne manque pas d’ambition, n’est-ce pas ? Et puis ça reste dans la lignée du précédent. Et en outre, ça rime !

Cette publication existe en deux versions : l’une disponible sur Internet (www.bezu.net),

 l’autre tirée sur papier – par Flo -  pour les réfractaires qui ne jurent que par le facteur.

Notre voyage inaugural commence

Première destination : l’Europe centrale

C’est ce samedi 4 septembre que nous prenons la route pour Prague. Mais en empruntant le chemin des écoliers ! Pas question de filer par les grands-routes. Nous ferons étape ici et là chez des amis. Nous musarderons à travers les villages fleuris d’Alsace et la Route des vins ; nous arpenterons les rives  - et peut-être les îles – du lac de Constance ; nous traverserons la Bavière avant de gagner la République Tchèque. Là, nous abandonnerons Hannibal dans un camping, le temps de faire un voyage organisé de 14 jours avec un groupe de Québecois vers Bratislava, Vienne et Budapest. Après quoi, récupérant notre éléphant à Prague, nous chemine­rons vers Salzbourg, le Tyrol et refranchirons les Alpes entre Innsbrück et Zürich, avant de faire étape à Lausanne et de regagner nos pénates, aux environs du 15 octobre. Soit cinq bonnes semaines après notre départ.

Comme naguère aux Etats-Unis, nous serons sans téléphone, sans télévision, pratique­ment sans radio, faisant une salutaire cure de désintoxication médiatique. Si vous saviez comme il est bon d’oublier l’actualité, les journaux télévisés, les jeux, la pub ! Mais il nous restera quand-même un fil à la patte : Internet, que nous consulterons de temps à autre dans les cyber-cafés ou dans certains campings, afin de lire vos mails, et de trans­mettre les prochains numéros de cette Lettre.

Une cure attend Hannibal

On sait que les Anciens avaient le goût des thermes. Aussi serons-nous accompagnés d’Hannibal pour faire, peu après notre retour, une cure de trois semaines à Balaruc-les-Bains, près de Sète. Nous logerons au camping municipal, qui jouxte l’établissement thermal, où l’on soigne surtout l’arthrose et les rhumatismes (eh oui !). Ce sera du 24 octobre au 13 novembre, pour ceux d’entre vous qui auraient la possibilité de nous rendre visite et aimeraient gober avec nous quelques huîtres de l’étang de Thau ou déguster une bourride sétoise. Nos téléphones portables – après 18h de préférence - restent : 06 84 41 66 57 pour Xne et 06 75 84 18 80 pour JR.

Puis, direction l’Océan Indien

Comme pratiquement chaque année, nous passerons décembre et janvier à La Réunion. Cette année, l’île sera pour nous la bien nommée, car nous allons – pour la première fois – réunir nos deux filles, nos gendres et nos quatre petits-enfants pour un Noël vraiment familial. Christiane et Florence s’offriront en outre une escapade vers l’îlôt de Rodrigue, dépendance de Maurice, un dernier petit coin de paradis isolé dans l’Océan.

Et bien sûr, le Maroc

La cure de Balaruc  – et aussi le Ramadan – vont nous priver de notre séjour automnal à Casablanca. Pas question de rater le rendez-vous de printemps. Nous serons donc parmi nos amis de mi-février à mi-mars, avant de retourner (en avril, et sans Hannibal) à San Francisco et Los Angeles, puis New-York et Princeton. Le joli mois de mai nous verra de retour à Réquista pour y planter nos fleurs annuelles, à moins que nous n’improvisions quelque escapade européenne avec Hannibal, lassé de se morfondre dans une grange…

Rétrospective 2004

L’année avait commencé sous les Tropiques.

Quelle chance que Florence ait choisi de vivre à La Réunion et non à St-Pierre-et-Miquelon !

 

Rentrer en Métropole enfévrier est une dure épreuve : vite nous partons retrouver un peu de soleil au Maroc, ainsi que la chaleur amicale qui nous attend toujours là-bas.

 

Pendant tout l’été, la tente caïdale sera à Réquista pour nous rappeler le Maroc. Pas de grande fête cette année, mais une succession de visites familiales et amicales bien agréables.

 

Le grand énénement de l’année, ce fut bien sûr la naissance de Valentine, le 3 avril, chez Sylvie et Eric à Paris. Nous voici grands-parents pour la quatrième fois, et ils étaient tous là cet été :

Croiriez-vous qu’à l’intérieur on puisse trinquer

à 10 ou 12 ? Et pourtant, nous l’avons fait !



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<>Ce n° 1 est édité en page unique.
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<>Il n'y a pas de verso
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Voir le n°2


 

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Le numéro 2 devrait paraître vers le 15 septembre